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Dans n’importe quelle discipline, il faut bien débuter un jour.

Avez-vous déjà eu des débuts laborieux dans certains domaines, alors que d’autres personnes n’ont pas connu les mêmes difficultés ?

Si oui, vous êtes-vous déjà demandé pourquoi ?

Pour vous aider à mieux comprendre, je me propose dans cet article de vous présenter les 4 phases communes à tout apprentissage. Puis, sans aucunement prétendre apporter des réponses universelles, je partagerai avec vous 3 clés qui pourraient vous aider à bien débuter dans le prochain domaine que vous déciderez d’explorer.

Cet article participe à l’événement inter-blogueurs «3 conseils pratiques pour bien débuter et hacker son éducation dans votre discipline préférée » du blog Learneuse.com de Johanna Andria.
Ce blog aide les lecteurs à retrouver leur pouvoir naturel d’apprendre. Il les encourage à oser prendre leur éducation en main en explorant de nouvelles façons de se former.

En tant que formateur, l’apprentissage est un thème qui m’est cher, et j’apprécie beaucoup le blog de Johanna. C’est pourquoi j’ai décidé de participer à cet évènement.

Une histoire de débutant

Renault 4

Pour commencer, laissez-moi vous raconter un épisode qui m’a marqué lorsque j’ai appris à conduire :

Comme je connaissais quelques rudiments de code, et que mes parents m’avaient déjà laissé conduire un peu la Renault 4 (la fameuse 4 ailes pour les amateurs ?) dans les chemins qui bordaient la ferme, je pensais que conduire était facile. Et j’étais persuadé que je n’aurais besoin que du nombre minimal de leçons de conduites pour passer le permis.

Pourtant je n’avais guère conscience de ce qu’était réellement la conduite, en particulier j’ignorais tout de l’importance de l’attention et de l’anticipation. Ainsi que de la difficulté à coordonner la maîtrise du véhicule avec l’observation de mon environnement.

Après quelques leçons, quand il a fallu que j’apprenne à sortir d’un rond-point en mettant mon clignotant, tout en regardant mon rétro intérieur et en contrôlant l’angle mort avant de tourner, j’ai compris que c’était en fait plus compliqué que ce que je pensais.

Un jour, pendant une leçon de conduite, alors que je portais le maximum d’attention à la position de mes mains sur le volant, au compteur de vitesse et au rétroviseur intérieur, je fus tout étonné de voir la monitrice appuyer d’un coup sec sur la pédale de frein, en pleine ligne droite, alors qu’il n’y avait aucune autre voiture ni devant, ni derrière nous. Je me demandais bien quelle erreur j’avais pu faire ! Ce n’est que lorsque j’ai relevé un peu la tête que j’ai vu le panneau sens interdit quelques mètres devant moi…

J’étais tellement concentré sur le fait de ne rien oublier que je n’avais pas vu le panneau pourtant bien visible, même si fixé un peu haut !

Prise de conscience

Si je me souviens encore aussi nettement de cet épisode qui date d’il y a 24 ans, c’est qu’il m’a marqué. Car sur le coup, je me suis dit que j’étais encore loin de savoir conduire pour faire une erreur aussi grossière ! J’ai compris que savoir conduire n’était pas qu’une simple question d’habileté. Je me sentais assez penaud et j’avais un peu honte de moi. Mais cela m’a fait prendre conscience que j’étais encore incompétent et que je devais porter encore plus d’attention à l’environnement extérieur qu’à mes gestes.

J’ai finalement obtenu mon permis du premier coup après avoir pris plus de leçons que je ne pensais au départ. Au départ, sur la route, je n’étais pas sûr de moi, car conduire me demandait beaucoup de concentration, et j’avais souvent peur de faire des erreurs.

Au fil des années, comme tout le monde, j’ai pris de l’assurance, et ma maîtrise du véhicule est devenue inconsciente. Passer les vitesses, freiner, regarder dans les rétros au bon moment… sont devenus des réflexes. Et je peux maintenant porter toute mon attention à l’environnement extérieur (du moins quand je ne rêvasse pas, et que personne ne me parle ?)

Cet article devrait aussi vous intéresser :  Quelles compétences bureautiques pour votre métier ?

Les 4 phases de l’apprentissage

4 phases

Cette histoire illustre très bien les 4 phases du processus d’apprentissage que voici :

IncompétenceCompétence
Inconscience12
Conscience43

Quel que soit la discipline qu’on décide d’apprendre, on expérimente forcément ces phases dans cet ordre (on peut éventuellement rester bloqué sur une phase) :

  1. On est au départ inconsciemment incompétent. C’est-à-dire qu’on n’a pas conscience de l’ampleur de ce qu’on a à apprendre, ni de nos erreurs. On fait ce qu’on peut, sans connaître les méthodes. C’est le stade du petit gars qui se dit qu’apprendre à conduire est facile…
  2. Mais petit à petit, au fur et à mesure de nos expériences et découvertes, on prend conscience de notre incompétence. Comme l’apprenti conducteur qui se rend compte qu’il ferait bien de regarder un peu plus autour de lui…
  3. Si on continue d’apprendre et de s’entraîner, on finit par devenir consciemment compétent. On sait qu’on fait les choses de la bonne façon, mais ça demande de la concentration et des efforts.  Même si on ne maitrise pas tout, on sait comment s’y prendre pour continuer à progresser. C’est le stade du jeune conducteur qui a encore son A collé au derrière ?.
  4. A partir d’un certain niveau de pratique, des automatismes se mettent en place et on fait naturellement les choses vite et bien, presque sans effort et sans y réfléchir. On devient inconsciemment compétent. C’est le stade du conducteur confirmé qui maîtrise sa voiture sans y penser.

Remarque : une fois la phase 4 atteinte, ça ne veut pas pour autant dire qu’on sait tout sur tout et qu’on n’a plus rien à apprendre. Car on peut toujours s’améliorer, quel que soit notre degré de maîtrise. Sans ça, il n’y aurait plus d’accidents sur les routes…

La phase cachée

méta-compétence, savoir transmettre
Méta-compétence : savoir transmettre aux autres ce que l’on sait

En plus de ces 4 phases, il y en a en fait une 5ème : la méta-compétence.
C’est la capacité de transmettre ce qu’on sait. On est capable d’analyser, de décortiquer les processus qui permettent de parvenir à un résultat souhaité. Et ainsi d’enseigner aux autres les techniques, les gestes efficaces, les pièges à éviter. Ça demande de la pédagogie.

Maintenant que vous connaissez mieux ces 4 phases, vous vous demandez peut-être comment passer de l’une à l’autre, surtout à la 3ème si vos débutez ?

Mais avant de voir comment faire, voyons quels sont les obstacles qui pourraient vous barrer la route.

3 conseils pour bien débuter

Prenez conscience du prix de l’incompétence

La seconde phase (consciemment incompétent) est la plus inconfortable.

Vous savez que votre incompétence vous prive de certaines choses : un emploi, une promotion, l’intégration dans un groupe, un meilleur salaire, une vie amoureuse, une vie plus confortable…etc.

Dans certaines situations, l’incompétence peut aussi être source de malaise, voire de rejet de la part des autres.

Imaginez que vous arriviez dans un orchestre et que vous fassiez sans arrêt de fausses notes, ou que vous ne soyez pas dans le rythme. Non seulement vous éprouverez de la gêne vis-à-vis des autres musiciens, mais vous susciterez aussi sans doute du mépris ou de la colère chez certains d’entre eux.

Malgré cet inconfort, il est possible que vous soyez découragé ou effrayé par l’ampleur du travail qu’il vous reste à faire pour devenir compétent. C’est comme découvrir la hauteur d’un sommet jusque-là caché par les nuages. Quelquefois, devenir vraiment compétent dans un domaine demande des années d’entraînement. Il faut alors être prêt à s’engager dans une course de fond, avec les efforts et la persévérance que cela demande.

Dans cette phase, vous êtes donc pris entre 2 feux : l’inconfort de votre situation présente et la peur des efforts nécessaires pour l’améliorer.

Les 2 attitudes possibles

Face à cela, il y a 2 attitudes possibles :

  • Se mentir à soi-même en minimisant son inconfort. Essayer de se rassurer en jouant petit et en s’entourant de personnes aussi, voire plus incompétentes que soi.
  • Prendre son courage à 2 mains et se lancer à l’assaut de la montagne
Renoncer
Renoncer à ses rêves…
Le changement
…ou se lancer

Si vous optez pour la première option, vous renoncez peut-être à un rêve et à quelque chose qui vous ferait vibrer. Pensez alors au prix à payer sur le long terme, simplement pour éviter l’inconfort sur le court/moyen terme. Comment vous sentirez-vous dans quelques années ?

Cet article devrait aussi vous intéresser :  10 techniques pour apprendre vite et bien dans n’importe quel domaine

Imaginez-vous à un âge avancé, plein de regrets de ne pas avoir eu le courage d’au moins essayer de réaliser vos rêves… ça doit être horrible, n’est-ce pas ?

En prenant le temps de réfléchir à ça sérieusement, vous pouvez bâtir un socle de détermination inébranlable sur lequel vous pourrez vous appuyer tout au long du chemin.

Une fois fermement engagé dans la seconde option, comment vous préparer pour gravir la montagne de la façon la plus sereine et la moins pénible possible ?

Préparez-vous à une épreuve d’endurance

Grâce à internet, nous avons la chance aujourd’hui de disposer de bien plus de moyens d’apprendre que nos ancêtres :

  • Suivre une formation en entreprise
  • Suivre des cours du soir
  • Faire un stage immersif
  • Suivre une formation en ligne gratuite de type MOOC (cet article vous en dit plus sur ce type de formation d’un nouveau genre)
  • Acheter une formation en ligne payante
  • Lire des livres, regarder des vidéos, écouter des podcasts
  • …etc.

Mais quels que soient les moyens que vous utilisez et la qualité des formations que vous suivez, vous devez développer une qualité absolument essentielle : la persévérance.

endurance

Que pensez-vous de ces 3 citations ?

La rivière perce la roche non par sa force mais par sa persévérance

L’endurance est l’une des choses les plus difficiles, mais ceux qui endurent finissent par gagner

Bouddha

La réussite c’est tomber 7 fois et se relever 8 fois

Pour avoir moi-même suivi de nombreuses formations, aussi bien en entreprise que de façon personnelle, je sais combien il est facile de retourner à ses petites habitudes et de laisser le feu s’éteindre !

Malgré l’enthousiasme suscité par certaines formations que j’ai trouvées géniales, je n’en ai pas tiré grand-chose. Soit parce que je n’ai pas eu le courage de les suivre jusqu’au bout (même pour certaines que j’ai pourtant payées cher !), soit parce que je ne les ai pas appliquées suffisamment sérieusement et longtemps, et que j’ai fini par oublier ce que j’avais appris.

Bref, j’ai manqué de persévérance. Mais ces échecs ont été formateurs et ils m’ont poussé à trouver les moyens de développer ma persévérance et de tenir mes engagements. Je les ai résumés dans cet article, écrit à l’occasion d’un précédent évènement inter-blogueurs.

Préparez votre itinéraire

Préparer son itinéraire

Votre motivation est au taquet et sous le feu de l’excitation, vous n’avez qu’une envie : foncer tête baissée à l’assaut du sommet de la montagne.

Mais au fait, avez-vous étudié la route à emprunter ? Et le matériel à utiliser ?

Lorsqu’on prend conscience de notre incompétence, on se fait une meilleure idée de tout ce qu’on a à apprendre, mais pas forcément du chemin à parcourir, ni des priorités…

Pour ne pas se perdre, ni se décourager en chemin, il est important de prendre le temps de la réflexion et de se poser les questions suivantes :

  • Qu’est-ce qui est vraiment le plus utile pour moi dans tout ce qu’il y a à apprendre ?
    Cette question permet de concentrer ses efforts sur l’essentiel et de ne pas se disperser.
  • Quels moyens vais-je utiliser ?
    Par exemple, quelle formation vais-je choisir ? Quels outils (informatiques ou autres) dois-je acheter ?… etc. Un bricoleur bien outillé peut travailler plus vite et mieux qu’un bricoleur qui ne l’est pas.
  • Quelles échéances je me fixe ?
    Fixer des échéances réalistes sur des objectifs précis est un excellent moyen de garder la motivation. L’idéal est de se fixer des objectifs à long, moyen et court terme, et de les mettre à jour régulièrement.

Si vous vous lancez dans la bureautique, cet article vous aidera à déterminer les compétences les plus utiles pour vous selon votre métier. Tandis que celui-ci vous donnera toutes les clés pour choisir la suite bureautique la plus adaptée.

En synthèse

Vous avez compris que bien débuter ne s’improvise pas. 

Tout apprentissage demande des efforts et de la persévérance.
En prenant le temps de réfléchir au départ aux raisons profondes qui vous poussent à agir, et au prix à payer de ne pas le faire, vous créerez un ancrage solide qui vous aidera à persévérer pendant les moments difficiles.

En vous posant les bonnes questions et en préparant bien votre itinéraire d’apprentissage, vous rendrez le chemin plus facile et vous éviterez de vous perdre en route.

De bons débuts ne vous garantiront pas le succès, mais vous donneront en tout cas de bien meilleures chances.

Connaissiez-vous déjà les 4 phases de l’apprentissage ? Pensez-vous que les 3 conseils que je viens de partager pourront vous aider à bien débuter dans vos prochains apprentissages ?

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